Depuis trois semaines l’opinion tant nationale qu’internationale reste gavée par l’affaire de la bande sonore d’une conversation enregistrée dont le contenu révèle un supposé complot mettant en cause Anicet Geoges Dologuélé, ci-devant candidat malheureux à la présidentielle passée et président de l’URCA. Cette affaire rendue publique par l’interlocuteur de ce dernier qui n’est autre que le Capitaine Joachim Kokaté, ancien ministre a fait le choux gras des journaux et n’a donc cessé jusque-là de défrayer la chronique du grand public centrafricain.
Telle une trainée de poudre, cette rocambolesque affaire s’est répandue au point que le citoyen lambda médusé n’arrive pas à avoir un cœur net sur ses tenants et ses aboutissants. Bien qu’étant en suspens, l’affaire est d’une extrême gravité vu que l’objet même de cette conversation traite de la question du complot et donc d’atteinte à la sureté intérieure de l’Etat.
Malheureusement loin d’être objectifs, certains analystes de la vie politique nationale se perdent en conjecture en ayant des opinions parcellaires aux antipodes du bon sens. Sous d’autres cieux, une telle question devait plutôt intéresser au plus vite les juridictions compétentes en la matière afin qu’une information judiciaire puisse être ouverte pour déterminer les responsabilités de ceux qui sont mis en cause.
Au Burkina Faso la bande sonore d’une conversation téléphonique compromettante entre le Président de l’Assemblée nationale ivoirienne Gillaume Soro et Djibril Bassolé l’ancien ministre des Affaires étrangères burkinabé qui avait coulé tant de la salive a valu à ce dernier une inculpation avant la sentence du procès en vue. Pourquoi en Centrafrique Anicet Georges Dologuélé, mis en cause dans cette affaire continue de se la couler douce suscitant ainsi l’ire de ses compatriotes fatigués par les vicissitudes de multiples crises qu’a connues la Centrafrique.
Alors qu’une partie de la République centrafricaine fait face à un regain de tension, le Présidentde l’URCA aurait jugé nécessaire d’envoyer chercher Kokaté afin de concocter un coup de force contre le pouvoir en place. En digne fils du pays et désormais opposé à l’idée de la prise du pouvoir par la voix illégale, Kokaté a pris le soin d’enregistrer la conversation pour mettre à la disposition des autorités dirigeantes du pays. Mais depuis que cette est portée en public, le chef de file de l’opposition centrafricaine n’a daigné donner sa version des faits, préférant traiter son interlocuteur d’espion au service du pouvoir en place; une accusation fantaisiste.
Au moment où le Capitaine Kokaté depuis l’Hexagone a promis de faire un grand déballage à son retour, les ouailles de Dologuélé se laissent complaire dans une machination ourdie contre le sieur Kokaté l’accusant d’avoir reçu une bagatelle somme de 32 millions de fca entre les mains du Premier ministre Sarandji pour la mission accomplie.
Pour corroborer leur louvoiement, ils ont mis à contribution M. Didier Kokaté, frère cadet à Joachim Kokaté qui, dans un récit pamphlétaire a trainé dans la boue son aîné, le traitant de tous les noms d’oiseaux avec des langages ordurieux. Comme pour diviser pour mieux régner, ces manœuvriers divisionnistes derrières lesquels plane l’ombre des pro-Dologuélé, n’ont d’autre option que d’opposer Joachim Kokaté avec les membres de sa famille. Mais c’est sans compter sur la vigilance des membres de cette famille qui n’entendent pas se prêter à ce jeu trouble de querelle politique.

D’après les enquêtes diligentées par notre rédaction, le père géniteur des Kokaté admis depuis des lustres à la retraite se dit offusqué par les agissements de son fils Didier Kokaté contre son frère ainé Joachim Kokaté. Très remonté, le père Kokaté s’est insurgé contre Didier Kokaté qu’il a qualifié d’ingrat vis-à-vis de son grand frère qui l’avait aidé en 2001 à partir en France. Selon ces enquêtes, le père Kokaté se dit ne pas comprendre que Didier ne puisse pas s’entendre avec son frère Joachim en dépit de la bonne foi de son frère aîné. Pour le père, Didier Kokaté doit cesser d’insulter son grand frère et que chacun est libre de son engagement politique. S’il a pris fait et cause de l’URCA, il doit aussi respecter le choix de son aîné qui est libre de son engagement politique. C’est d’ailleurs ce dernier qui, contrairement à Didier s’occupe depuis toujours de leur père et toute la famille. Et qu’il ne doit pas se laisser manipuler par l’URCA pour des intérêts égoïstes. Voilà qui a le mérite de la clarté!
 

Cependant après ces enquêtes, nous avions essayé de contacter le Capitaine Joachim Kokatédepuis Paris pour avoir sa version sur la déclaration de son frère cadet, mais celui-ci nous dit qu’il n’a aucun commentaire sur ce qu’a dit son cadet mais a promis dès son retour sous peu, de lever le coin de voile sur les manœuvres déstabilisatrices de Dologuélé contre les institutions de la République.
Au demeurant, au moment où la RCA peine à retrouver la paix faute des agissements de certains fauteurs de trouble qui mettent en mal la quiétude, M. Dologuélé et ses ouailles feraient mieux de situer l’opinion nationale et internationale sur l’accusation portée contre eux pour la manifestation de la vérité au lieu de chercher d’autres subterfuges qui n’intéressent personnes.

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